Embrunman 2016

Avant de commencer ce récit, une pensée particulière pour Yvan, Jean et Philippe, tous les trois partis bien trop rapidement …Une pensée également à tous ceux qui ont passé un été douloureux.

J’aime ce triathlon, j’aime les défis !  Mais le plus beau des défis n’est-il pas celui contre la maladie ? Une pensée à tous ceux qui se battent  et une énorme bise à ma cousine Christine à qui j’envoie plein d’énergie et qui vaincra pour la quatrième fois, j’en suis certain…

En cliquant sur le lien le résumé en image : ICI  ( durée approximative 10 mn ) 

Ci-dessous Le résumé de cette formidable journée :

3 h 00 : Je suis réveillé par la sonnerie de ma montre, j’ai bien dormi, je sors doucement du Trafic afin de ne pas réveiller Sylvie, puis je mange un petit déjeuner copieux préparé la veille.

Après cette bonne collation, je relis avec émotion tous les messages vocaux, les mails et sms d’encouragement. Ça fait du bien de se sentir soutenu car la pression monte mais beaucoup de messages «  Georges, prends du plaisir avant tout…. »

4 h 00 : Je m’allonge à nouveau et écoute une musique cool, je fais quelques exercices de respiration.

4 h 45 : C’est l’heure de s’approcher du parc à vélo, nous sommes au camping «  La Clapière » à proximité du départ du Triathlon. L’organisation ouvre le parc à vélo à partir de 4 h 00 (Plan VIGIPIRATE, présentation obligatoire de la  carte d’identité).

5 h 30 : Je rentre dans le parc à vélo, je me dirige vers mon emplacement et installe mes affaires de vélo, de course à pied, puis j’enfile la combine…Tiens une connaissance  Pascal M vient me faire un coucou, avec Pascal nous sommes dans le même club d’athlétisme ESL TERNAY, il fait également parti d’un club de triathlon.

5 h 45 : La musique est de plus en plus forte, le speaker annonce le départ imminent des filles qui se jettent à l’eau 10 mn avant les gars.

5 h 50 : Les filles se jettent à l’eau sous les ovations du public très nombreux à cette heure matinale mais également par tous les gars qui attendent 6 h 00 pour en découdre.

6 h 00 : Le départ des gars est lancé, oui ça va vite mais pas pour moi, je laisse partir … 1040 participants et je me lance dans une eau à 21 ° C (très correct avec la combine même pas de sensation de fraicheur), l’appréhension des 3 k 800 de natation s’estompe petit à petit.

6 h 48 : Le premier tour de natation est fait et en passant près de la berge  j’entends un « allez Jo »,  mon public  matinal (Sylvie, Corinne et Yves)  est bien là mais comment fait –il pour me reconnaître !  Puis je repense au SMS de mon fils Clément : «  Papa, la machine est prête,  toute l’année tu t’es entrainé, ça va le faire », mais la machine est prête il suffit de la mettre en marche …et c’est ce que je fais…


7  h 44 : Je sors de l’eau, je suis à ce moment-là 1020 / 1040 et laisse derrière moi à peine une vingtaine de participants. J’avais mis la machine en route, car d’habitude je sors pratiquement le dernier de l’eau. Je prends mon temps pour une petite collation et enfile ma tenue vélo sans oublier de remplir les poches de barres énergisantes, de figues sèches, et un gel.                              NLD-11446.jpg

7 h 55 : Je sors du parc à vélo sous l’ovation du public très nombreux, et j’entends de mon public «  Jo, ça va ? », oui Jo va très bien, et je pars pour ma balade de 188 km, j’ai les jambes et je me mets à rattraper des participants. Arrivé à Baratier, tous mes supporters sont là, je lâche les mains du guidon pour les rassurer sur mon état de fraicheur (Attention Georges tu n’as fait que 44 km).

Ensuite arrive la montée sur les balcons de la Durance, j’envoie, j’ai les jambes … c’est sûr Roger, le Bourdon vole (ne cherchez pas à comprendre, une explication de texte de vive voix sera nécessaire  pour ceux qui le souhaitent) ….. Les jambes répondent, je double de plus en plus de participants, et ça va durer presque jusqu’à « Casse Déserte » à 2 km du sommet de l’IZOARD, un indicateur je dépasse une connaissance Denis, dans cette ascension, puis Denis revient sur moi, j’ai un coup de moins bien, vite je prends le gel que m’a conseillé ma pharmacienne, une énorme barre énergétique… Puis j’arrive en piochant tant bien que mal au col où je récupère mon ravito perso. A ce moment-là il est 12 h 25  la barrière horaire 13 h 10, je prends mon temps et je remercie un organisateur qui a vu mon coup de mou et m’assiste pendant ma collation mais je peux difficilement avaler un petit sandwich (fromage brebis et jambon), est-ce que le gel et la barre vont suffire ?  On verra après Briançon … VLD-21103.jpg

Je n’oublie pas de remplir à nouveau les bidons, et mes poches de barres, de figues sèches …

J’enfourche mon vélo pour une descente prudente, cependant je verrai un 75 km / heure sur le compteur !

Après Briançon, j’envoie à nouveau, je me suis refait, j’ai à nouveau les jambes et juste avant 14 heures je suis au pied de la côte «Palon» pour ceux qui ne savent pas Palon comme son nom l’indique, c’est court mais avec des % de malade, et là tout un public pour moi. Je vois Corinne (avec qui j’ai fait le marathon de Berlin)  et Yves à moto avec la « Go Pro » un peu plus loin,  Agnès S, Jocelyne C, Michel S et Didier C  ( des copains avec qui depuis des années nous marchons une fois par mois les balades merdiques ). Michel court à côté de moi et me demande comment je me sens , il rapportera à Sylvie mon état de fraicheur . Ensuite les motards avec la Go Pro me suivent et j’ai même droit à une interview. C’est plus facile de réaliser un tel défi quand on est entouré comme je l’ai été … Merci et que d’émotions en voyant tous ses visages connus. Merci !

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Je ne peux pas décevoir mon public et je n’ai plus qu’une chose en tête «la ligne d’arrivée» et je continue à rattraper des participants, je rattrape à nouveau Denis. Puis un nouveau « Allez Jo !"  Un sourire rassurant car j’arrive à 15 h 28 au pied de Chalvet, la bête noire de tous ceux qui connaissent l’Embrunman. Car après 178 km de course il reste 5 km avec de forts pourcentages avant d’arriver au parc à vélo. Un deuxième coup de mou dans Chalvet avec cette fois-ci de fortes nausées. Il fait très chaud beaucoup de cyclos montent à pied, d’autres sont allongés et malheureusement certains ont besoin d’une assistance médicale.

J’arrive au parc à vélo vers 16 h 12 et je signe mon meilleur chrono vélo, je suis heureux il me reste pas loin de 7 heures pour faire le marathon. A cet instant je sais que je serai finisher embrunman 2016 car même en marchant j’irai  au bout et je m’offre même le temps d’un massage sympa pratiqué par des étudiants en Kiné …Je suis à ce moment-là 508 / 1040 au départ …

16 h 30 : Je pars pour les trois boucles de 14 km, je fais pratiquement mon premier tour en marchant, les nausées sont toujours là, Sylvie et Corinne me font  passer un bidon (Chut !! il ne faut pas le dire car je risque un carton rouge) avec de la menthe poivrée que j’adore, ça me relance un peu et j’alterne marche et course. Mon public est toujours là, je leur dis que ce sera un marathon un peu long mais je serai finisher. Il le sait et m’encourage de plus en plus fort, c’est génial !

Yves décide de me suivre durant les premiers kilomètres du deuxième tour , il fait avec moi toute la côte chamois ( redoutable côte) puis je fais une rencontre sympa Gilles (Qui a fait l’ ALTRIMAN , cinq semaines auparavant, impressionnant..) qui est cuit comme moi et nous décidons de faire causette en se coachant mutuellement, nous passerons la ligne d’arrivée ensemble.

C’est fantastique, à un kilomètre de l’arrivée j’entends une voix « qui descend des montagnes,  Go Georgio !  Go !  …. » Mais oui Robert  je l’ai entendu (Une explication de texte de vive voix sera également nécessaire  pour ceux qui le souhaitent).

Je passe la ligne d’arrivée avec Gilles, cette année pas d’accompagnateurs, mes proches ne peuvent pas partager ce moment (Plan VIGIPIRATE). Très heureux d’être finisher Embrunman 2016 en 16 h et 13 mn ! Nous serons 786 finishers sur cet Embrunman ( Pas loin de 280 abandons ) et je passer la ligne en 706 ème position. ALD-40942.jpg

A 23 heures,  nous allons au resto, Sylvie, Corinne et Yves, mais ma pomme n’est pas très bien, je dois m’allonger et après 15 mn, je me laisse tenter par une glace qui va me requinquer.

Le lendemain, rendez- vous avec Mario, Corinne et Yves pour un verre de l’amitié …Mais qui est Mario ? C’est un Pasteur « qui court pour Didier »  (cela nécessitera une explication de vive voix car c’est  émouvant). Il est finisher de cet Embrunman,  j’ai partagé d’excellents moments en sa compagnie car nous nous sommes croisés plusieurs fois et l’homme est génial.

Je remercie tous ceux qui en ce 15 août m’ont facilité la tâche par leur présence, leur sms, leur mail, leur pensée et m’ont permis de me pousser dans les moments difficiles.

Je ne peux oublier Alain et Florian qui m’ont accompagné sur le défi bugiste, ce défi qui m’a rassuré sur ma condition physique.

J’associe à ces remerciements mes copines Marie et Véro qui m’ont bien aidé dans ma préparation physique et avec qui j’espère bien faire l’Embrunman 2018.

Un autre grand moment dans ma préparation, l’Ardéchoise, avec mon fils Clément qui m’a servi de lièvre, une ardéchoise particulièrement difficile cette année, merci Clément.

J’associe mes deux autres fistons qui m’ont suivi à distance durant les 16 h 13 d’effort et qui m’ont taquiné lors de notre randonnée cyclo au lac du Salagou. Mathieu et Baptiste m’ont parfois fait douter de ma forme…

Un immense merci à Corinne et Yves qui m’ont suivi depuis le début de l’épreuve, à la natation, à vélo avec leur moto et sur tout le marathon.

Un remerciement particulier à Sylvie, qui me suit depuis mon premier Embrunman et qui me facilite la tâche durant l’année afin que je puisse me consacrer aux entrainements exigeants.

J’en termine et reste persuadé que nous possédons tous l’énergie suffisante pour réussir des défis. Défis contre la maladie, sportifs, personnels  ou professionnels (avec modestie et en laissant l’égo un peu de côté).

Comme je l’ai dit dans l’introduction de ce récit, j’aime les défis et vous invite à en faire de même, mais attention !

CHACUN SON EVEREST ! C’est dans la difficulté, dans l"effort soutenu que jaillit le bonheur, en tout cas c’est ma vision des choses ….Je ne peux finir ce résumé sans citer  la maxime d’un de mes amis, maxime dont j’use et j’abuse :

"TOUTE SENSATION AGREABLE EST LA BIENVENUE"

  

Jo,

Jojo,

Georgio

Georges

Et parfois FADA                                                                   

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A titre indicatif le détail de mes temps de passage

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Date de création : 17/08/2016 # 18:28
Dernière modification : 17/08/2016 # 18:28
Catégorie : - année 2016
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